Si le recours au travail temporaire est devenu depuis plus de 30 ans en France une alternative aux contrats de travail communs que sont le CDD et le CDI (Contrat à durée déterminée et Contrat à durée indéterminée), décrocher une mission d’intérim auprès d’une entreprise utilisatrice est encadré à la fois par la loi et par un process recrutement pris en charge par les agences de travail temporaire.
À qui s’adresse le Travail en intérim ?
Tout travailleur de plus de 16 ans peut techniquement postuler à des missions d’intérim peu importe sa qualification professionnelle, il trouvera toujours des agences d’intérim (autrement appellées entreprises de travail temporaire) recherchant du personnel dans son secteur d’activité. Véritable alternative aux CDD et CDI, les contrats d’intérim offrent une plus grande souplesse législative à la fois pour les intérimaires et les Entreprises utilisatrices. Que ça soit la durée de la mission (pouvant aller de quelques heures à 24 mois), la conclusion du contrat, la période d’essai ou la fin de mission, les formalités sont simplifiées.
Quels sont les obligations administratives pour postuler à un contrat de travail temporaire ?
Lors de votre inscription, vous devrez être en mesure de présenter votre pièce d’identité, votre Curriculum vitae, votre carte vitale (ou attestation vitale ou de sécurité sociale), un RIB afin de pouvoir être rémunéré lorsque vous effectuerez des missions, ainsi que vos diplômes (qui constitueront des éléments factuels). Il est également recommandé de présenter une lettre de recommandation si vous en avez, ainsi que tout autre type de diplôme ou attestation, telle qu’un permis cariste (Caces), un permis poids lourd ou véhicule léger, et préciser à la personne en charge de recueillir ces éléments si vous possédez ou non un véhicule et quel est votre secteur géographique de mobilité.
Enfin, si vous êtres déjà équipé d’équipements de sécurité (chaussures de sécurité, baudrier, casque…) et que les postes auxquels vous souhaitez postuler le requièrent, cela sera un gain de temps par la suite lorsque le recruteur sera en recherche de profils prêt à aller en contrat mission rapidement. La recherche d’emploi est ainsi simplifiée car le candidat ne s’adresse pas en direct auprès de chaque société à laquelle il souhaite postuler, mais à une seule entreprise de travail temporaire qui diffusera ensuite son CV auprès de toutes les sociétés faisant une demande de mise à disposition de salariés intérimaires.
Différences fondamentales entre les différens tpes de recours au travail
Chacun des trois contrats de Droit commun visent une fonction différente et répondent à des contraintes particulières. En France, le CDI (Contrat à durée indéterminée) est considéré comme le contrat standard, qui inclut une période d’essai (variable selon le poste et renouvelable une fois). Le CDD, ou Contrat à durée déterminée, est un contrat dont les limites dans le temps sont fixées avant le démarrage. Il est souvent utilisé pour remplacer un salarié absent pour maladie ou maternité. Enfin, le Contrat d’intérim qui offre une plus grande souplesse, leur durée pouvant aller de quelques heures (dans le cadre de cas de recours à l’intérim pour des missions d’inventaire par exemple) à 24 mois, à temps plein ou temps partiel. Les contrats d’intérim sont conclus dans le cadre d’une relation tripartite entre l’agence de travail temporaire (agence intérim) une entreprise cliente (dénommée le client) et un salarié intérimaire.
Si le salarié conserve une relation de travail avec l’entreprise cliente, c’est l’agence intérimaire qui réalise toutes les tâches liées à la partie administrative de son contrat et toutes les tâches préalables au recrutement. Elle contacte le ou les candidats potentiels, les reçoit en entretien, évalue leurs compétences, effectue éventuellement des tests (tests de personnalité, tests de langue, tests d’aptitude mécanique, tests de logique, etc.). Elle réalise une synthèse d’entretien en respectant les règles de non-discrimination à l’embauche prévues par le Code du Travail, puis transmet le ou les CV aux entreprises clientes ayant des besoins en personnel.
Les cas de recours à l’intérim sont majoritairement l’Accroissement temporaire d’activité (ATA) et le remplacement salarié absent.
Notons également qu’il existe depuis plusieurs années le CDII (CDI Intérimaire ou Cdi intérim) qui se pose en alternative à mi-chemin entre le CDI et l’intérim, le salarié temporaire étant ici travailleur permanent de l’agence d’intérim avec laquelle il a conclu le contrat.
Règles applicables au Contrat intérim
Le Contrat de travail temporaire est renouvelable jusqu’à deux fois dans une limite de 24 mois sur le même poste et pour les mêmes fonctions. Les tribunaux et le code du travail apprécient la cohérence du renouvellement sur cette base. En cas de non-respect, il peut y avoir requalification en CDI. Dans le cas où un contrat aurait atteint une de ces deux limites, le salarié intérimaire devra respecter une période appelée tiers-temps, ou délai de carence (correspondant à 1/3 de la durée effective du contrat intérimaire effectué) durant laquelle il ne pourra plus travailler au sein de la même entreprise sur le même poste, avec les mêmes fonctions et sur le même site.
La précarité liée à ces Contrats de Travail temporaire donne lieu à une indemnité Compensatrice en Fin de contrat, désignée sous le terme d’Indemnité de fin de mission (ou IFM), équivalent à 10% du salaire brut perçu par le salarié intérimaire. Elle est versée en fin de mission ou fin de contrat. Les congés payés font eux aussi en règle générale l’objet d’un paiement en fin de contrat, et correspondent également à 10% du salaire brut mensuel. Ces congés acquis peuvent toutefois être pris au cours de la mission selon les cas de figure, avec l’accord de l’entreprise utilisatrice.